La période des vacances, dans mon cas, est généralement plus propice à l’observation, car rime avec « moins de fatigue »
et « migration vers un ciel plus favorable »...
Cette année, j’ai particulièrement changé de lieux...
Avec un but : appliquer la règle «
le meilleur télescope est celui qu’on utilise... ».
Or, je n’ai jamais vraiment eu le temps d’évaluer ma dernière configuration, censée être «
portable, automatique mais performante ».
Donc, il m’accompagne...
Les objectifs de la configuration :
- facilité de mise en place : il doit pouvoir être placé/démonté rapidement
- mise en station : le plus de manières possible, depuis « full auto » à « full manuel »
- la résolution : capable de faire du planétaire et des objets éloignés
- la facilité : la mise au point et l’usage doivent être permis depuis local ou à distance.
Je veux surtout aussi pouvoir faire du visuel, assisté de capture d’image, si c'est intéressant.
La capture d’image est une grande aide, pas un but en soi. Et j’adapte ma monture en ce sens.
A ce stade, le choix théorique est facile et est d'ailleurs proche des spécifications recherchées par le concept de EAA (à la mode
),
sauf en ce qui concerne la résolution (on vise dans les solutions EAA un plus faible diamètre, plus facile à traiter)
Donc ici, 4 critères et 4 solutions :
- facilité : monture goto légère, de préférence avec son énergie (pour éviter les batteries)
- mise en station : soit via Raquette, soit via tablette/smartphone ou via PC, avec GPS et caméra d’astrométrie
- résolution : min 200mm, max focale et possibilité Barlow et réducteur
- facilité : pas de collimation sauf problème grave, avec focuser intégré et MAP locale ou à distance
Mon choix s’est donc relativement logiquement porté sur un Celestron Edge 8’’ avec StarSense sur une NexStar+ (avec table équatoriale en option).
La possibilité de descendre à f2 via l'hyperstar est toujours un plus, qui sait...
En mode vacances, pour réduire le poids, je laiss la table EQ at home...
Par contre, je vire immédiatement le pointeur (red dot) qui est peu performant (et gourmand en batterie, un jour suffit !).
Je le remplace par un "standard" 9x50 et un support adapté.
Petit mot sur la MES (Mise en Station)La solution StarSense de mise en station
Est principalement dédiée aux montures Celestron, j'ignore comment se comporte les versions destinées à SW (apparemment sur EQ5 et 6).
Sous mon ciel totalement pollué lumineusement (en visuel : quelques dizaine d’étoiles...), il faut 5 min pour faire la mise en station...
Le score à chaque capture du ciel est particulière faible : max 40 étoiles + des immeubles et arbres qui l’obligent à recommencer plusieurs fois sa détection.
Et un ou deux alignements en cours de nuit sont nécessaires pour la parfaire...
Après, toutes les cibles (visibles) tombent dans l'oculaire...
=> très pratique pour une observation urbaine... Avec des limites : si on est trop bloqué visuellement, mieux vaut "restreindre" le champ de recherche
manuellement.
Mais sous un ciel plus clément (du 20.6 sqm), le plus rapide setup s'est fait en 2 min... En trois images, c'est réglé.
A part cela, les autres modes de "Align" réservent quelques surprises... Il ne faut pas se décourager pour comprendre,
car la doc n'est pas très explicite. Une fois cela passé, cela roule (mais on cherche, par moment
...)
Premier arrêt : Sud-Est de la FranceUn petit séjour chez une personne bien connue de certains d’entre nous, un belge d’origine désormais établit dans une région
favorable à la pratique astronomique : Michel Deconinck..
Qui dispose d’un gîte avec un ciel normalement largement mieux que dans mon jardin de la périphérie Bruxelloise...
Voir le site : http://maisondesvoyageurs.com/
En fait, la région choisie est une des région les plus adaptée de France pour l'observation.
Même en restant sur le pas de la porte du gîte (avec une pollution lumineuse issue d’un parking pas loin et les habitants du village qui n’aiment pas le noir),
on dispose de la voie lactée en visuel... Si on se déplace un peu, on a effectivement un ciel vraiment noir !
J’ai mesuré plus de SQM 20 sur le pas de la porte et dans la campagne, on part aisément sur du 21...
Une petite photo du lieu...
Pour me faciliter la vie, je décide de rester sur le pas de la porte (au pied de la tour)...
Cela simplifie mes aller-venues, l'alimentation des PC's et me permet de discuter à distance avec Michel (Covid Oblige)
C’est le moment de regarder et d’imager du planétaire, avec Jupiter et Saturne présentes toute la nuit et « hautes » en altitude.
Saturne qui précèdeC'est un bon moment pour regarder Saturne, la position est intéressante.
Quoi qu'on dise, le spectacle de ces anneaux est toujours fascinant...
(cela me rappelle ma première observation dans une (toute) petite lunette...
)
Il faudra que je "monte" en focale un jour prochain pour l'observer tant que c'est possible...
Jupiter qui suit
Cela fait toujours plaisir de la regarder, y compris les détails. Comme je teste la config "visuel/capture", je n'essaie pas encore la Barlow
et je fais des calculs sur divers éléments (tache rouge, largeur des bandes, etc...), y compris sur des filtres qu'il faudra retester à l'aise.
De plus, durant la nuit du 13 au 14/9, un impact sur Jupiter demande observation...
https://www.futura-sciences.com/sciences/breves/astronomie-jupiter-ete-frappee-objet-non-identifie-14-septembre-5132/
On s’interroge donc si des traces vont être présentes (comme en 2009).
Hélas, il n’en est rien, ce ne fut qu’un flash de quelques secondes en finale.
En utilisant DeTect sur toutes mes vidéos, pas plus de chance
Rem, pour ceux qui ne connaissent pas : http://www.astrosurf.com/planetessaf/doc/project_detect.php
A part cela, je poursuis un programme d’observation qui me mène en visuel vers les planètes difficiles à voir de chez moi
(dont Neptune, Uranus, Vénus) et une série d’objets moins évidents : des Nova, des amas, etc...
Et le Soleil fut...Evidemment, il faut en profiter pour notre étoile, le Soleil. Avec la poursuite des taches solaires...
Michel utilise le même télescope que moi-même en fixe (un 152/1200) pour ses comptages de taches.
Et l’évocation que aujourd’hui, on les « capture » toujours : via dessin ! Un sujet passionnant, en soi...
Mais je tente pas mal de capture, pour appréhender la mise au point.
Rem : SharpCap Pro + AS2/3 + Registrax + Psp comme software
On voit ici clairement les "facules" (zones claires) montrant également le "chemin" du champ magnétique entre les taches.
Toute une étude à faire, mais cela pour le prochain tube (dédié solaire).
Lors des observations sur l'évolution de diverses taches, en variant les modes de captures et vitesse (IMX185C Cooled), je remarque d'ailleurs
que les GB volent
(de l'ordre de 4 à 10GB par prise de 1 à 2 minutes)
Je teste également plusieurs modes et filtres (ici 540nm, bande 10 nm)
Très rafraîchissant, de parler astronomie avec un passionné de visuel (bien équipé, il faut dire) !
(mon télescope à côté de son Mewlon 250 fait pâle figure)
Ici, pas de "photo astronomique" (une branche de la photographie, pas de l'astronomie), pas de nébuleuses (déjà vues des milliers de fois)
mais bien du suivi systématique d'objets, des dessins, des trajectoires, des planètes, le Soleil, la Lune, des nova’s faiblissantes, des occultations, etc, etc...
Avec, de son côté : que du visuel et du dessin (crayon et aquarelles)
Et quelques études (pour répondre à une question posée...) sur la "taille" des taches en question.
La réponse en "nombre de Terre"
Ou encore...
Bref, de quoi s'amuser...
Deuxième arrêt : Nord-Est de la France
Migration de zone, mais pas trop de ciel (avec une météo fort favorable
)
En effet, j’ai séjourné dans des « villages étoilés » à la sauce Française du Nord de la France.
A la découverte de ce que représente 1 à 5 « étoiles », et c’est intéressant à analyser.
Village « 1 étoile » : les nouveaux luminaires sont tous « cut-off » et pas forcément LED...
Mais il persiste une bonne quantité d’éclairage (apparemment pas si vieux) avec un ULOR (perte lumineuse vers le ciel) fort présent.
Voici quelques exemples pratiques de la condition PL avec nouveau luminaires :
Une vue d’un parking avec « nouvel éclairage »
Une vue d’une zone « mélange d’éclairage» (ancien + nouveau)
Observez le ciel... Une fois passée la zone éclairée, la qualité disponible en
centre ville laisse rêveur...
Une vue du ciel en visant "au-dessus" de l'éclairage ( 5 poses de 5 sec, simple trépied de table).
On peut dire que l'ULOR est bien maîtrisé... C'est une bonne surprise.
Voici une capture avec une pose de 1,5 sec (32K iso) à main levée, en visant au-dessus des maisons...
Et en finale, la Lune
Et puis à chaque occasion, on s’attaque à la Lune...
Clairement, la HR, c’est un joli défi...
Et il va falloir encore y bosser quand on parvient à mixer « la » bonne soirée au niveau turbulence et temps libre...
De ce côté, pas trop de chance.
Une vue du Cratère Gassini (100 km environ, selon la mesure), avec son pan de muraille écroulé
(un test de résolution pour le 200mm)
Ou
Moins bon... Il avait des nuages en haute altitude
Etc, etc...
En finale : plus de 180GB d'images qui pourrait subir un deuxième traitement, un de ces jours...
Et un bilan :
- Pour celui qui cherche un tube avec une résolution de type planétaire léger, le C8 Edge est parfait...
- Son blocage de miroir (ne pas oublier de l'enlever à l'utilisation) est parfait pour le transport
- Si on veut de la HR et une MAP idéale, le focuser basé sur le réglage du miroir n'est pas assez précis...
=> plutôt investir dans un Crayford et focuser additionnel.
- La MES automatique est assez convaincante, de "larges" objets : aucun problème, pour des petits on sait qu'il faudra recentrer.
- Le suivi AZ est perfectible, il faut obligatoirement jouer sur la "stop" séquence (boutons de déplacement) pour que le jeu dans suivi se stabilise
- Avec la table équatoriale, évidemment ce problème se voit très largement moins...
- Un suivi sur objet du système Solaire exige cependant que le delta entre "position calculée empiriquement" et l'objet ne soit pas trop grande, sinon : erreur...
(il faut décaler le départ si nécessaire.
- Sans StarSense, le mode "Slew" depuis PC est certainement le plus facile pour la MES... (et simplifie pour les planètes)
Après 5 synchro, la précision devient largement suffisante:-
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