Ok, une ASI120MC-S, je connais...
Donc, 1.2Mpix, 1280x960, 3.75µ, soit un échantillonnage de 0,644 arsec/pixel (rappel : S=(206*P)/F)
En gros, si tu captures la Lune, elle ne tient pas sur ton capteur
(1800" / 0.644 = 2796) et Mars fera 40 pixels de large.
Ok, faisons le point sur les mises au point...
A l'oculaire,
La majorité des "défauts" sont filtrés par le cerveau, qui remplace l'image par une "idéale"
Le cerveau nous trompe en permanence pour minimiser son énergie et optimiser l'usage
(dans le genre : voilà, tu es content avec cette image artificielle, et tu me laisses tranquille
)
ex : fixe ta main, ferme un oeil, reste ton oeil "fixe" : ton cerveau te ment !
Car tu ne pourrait pas réellement voir la paume de ta main. C'est une image totalement reconstituée,
issue soit de la mémoire, soit via l'œil a en fait bougé (mais ton cerveau te fait croire le contraire) !
Donc, pour tout ce qui est "astro", l'oeil est un mauvais conseiller...
Ce que tu crois "bon" visuellement peut s'avérer flou à l'examen de la capture.
=> on peut certes "éduquer" son cerveau (c'est ce qui fait les "observateurs" expérimentés), mais cela demande de la pratique
assidue...
Ps : j'ai connu une personne dans ce genre... Et il faisait jeu égal avec les technologies, mais avec plus de 30 ans de pratique
continuelle
Les méthodes des APN...
Dans la photo "normale", un "autofocus" de APN fonctionne soit par différence de phase, soit par différence de contraste...
Par différence de phase, il compare le signal perçu par différent chemins (et via des capteurs spécialisés pour cela)
(1) trop près, (2) correct, (3) trop loin et (4) beaucoup trop loin
=> oui, mais, dans l'astro, les objets sont à + ou - l'infini... Donc, le "décalage" est (très) faible...
Par différence de contraste, on s'appuie sur le fait que plus une image est floue, moins elle est contrastée.
Deux pixels voisins recevront donc le même signal lumineux si l'image n'est pas nette.
Plus l'image sera nette, plus le contraste sera grand, plus les pixels voisins recevront un signal différent. C'est par tâtonnement entre ces positions de flou au niveau des pixels qui déterminera la mise au point.
On comprend que la deuxième méthode est nativement moins bonne que la première... C'est pour cela que l'on ajoute des "inférences" (niveau technologie IA) pour reconnaître les objets et proposer une mise au point ad-hoc.
=> oui, mais, dans l'astro, on a la turbulence... Et ce rapport bouge tout le temps !
Les méthodes de focalisationUn vaste chapitre, des
centaines de sites, manuels et vidéos sur le sujet...
Je vais le résumer via le principe suivant (comme on me l'a fait jadis, lors d'un stage
Astronamur, vers les 4h du matin, sur le bord d'une table avec un café arrosé d'un rhum des îles...)
a) on capture des sources ponctuelles, même additionnées sur des vastes zones)
et non pas des objets qui "reflètent" la lumière au niveau terrestre...
b) pour mettre au point, il faut se focaliser (sic) sur l'image issue à travers l'atmosphère,
donc, perturbée par celle-ci !
c) En pratique : FWHM... Et méthodes pour l'optimiser...
Ex (perso) via la méthode de Hartman !
PS: fait avec du carton noir... (ici une version 80mm), et le principe : très simple...
les angles : 120°, les valeurs de a et r se calculent via : r=D/12 et a=D/20
Donc, pour 250mm, r = 21mm, a= 12.5mm
Et quand c'est fait, tu pointes UNE étoile brillante...
Simple, isn'it ?
Ok, tous les autres (ici) m'assèneront toutes les méthodes plus avancées qui existent,
avec les masques plus évolués, les outils informatiques, les mesures dynamique, etc...
MAIS, deux principes qui restent :
- une fois que l'on a "trouvé" le bon point de MAP pour une configuration, on
le marque !!!
- idéalement, on dispose d'une
méthode de mesure qui permet de le retrouver facilement la fois suivante...
Dans le temps... mesure numérique dans le crayford
Ou comparateur
De nos jours, on fait (quasi aveuglément) confiance à l'informatique liée aux logiciels qui
"testent" le FWHM en dynamique...
Mais... Sur la Lune : ces méthodes "stellaires", Tintin (et Milou en prime) !
Donc, sans connaître (et marquer) le bon endroit de MAP d'une configuration, sur des objets
stellaires "large", cela ne fonctionnera pas (ou très peu)... Et on ratera sa mise au point.
Pour finir... la
tolérance de MAPLa MAP, cela change... ex : À chaque 1 000 mm de longueur physique du tube optique en aluminium, une variation de 1° Celsius équivaut à la dilatation (ou contraction si la variation est -1° Celsius) du tube de 0,023 mm.
La formule sur la tolérance de mise au point (donc, que l'image reste nette) :
T = ± 8 x (F/D)² x LO x FLO
T = Tolérance de MAP en mm
F = Longueur focale du télescope ou de la lunette en mm
D = Diamètre du télescope ou de la lunette en mm
LO = Longueur d'onde en mm
FLO = Fraction de longueur d'onde acceptée
Si on applique cela "simplement"...
F/D Tolérance (+/-mm)
2 0,0048
3 0,0108
4 0,0192
5 0,0300
6 0,0432
8 0,0768
10 0,1200
D'où... Il est 4x plus facile de "garder" sa MAP avec un F/D 10 qu'un F/D 5...
Voilà... Une large partie théorique... Mais si tu veux améliorer la "MAP", tu as des pistes...