Status PL Europe

De nouvelles données satellites (2016) ont été mises disponibles et je lis les travaux effectués... 

Mais déjà, en retravaillant les données, voici une table qui répond à une question que je me suis posée : 

"Hors les endroits relativement éloignés (ex : Canaries), dans quels pays européens du "tourisme astro" a-t-il le plus de chance de réussir ?"

=> donc, il faut déterminer les endroits où la "brillance du ciel" est minimale... 

Cela donne ce graphique, à ce stade de l'étude...



Comment lire ce tableau ?

- on "découpe" le ciel en 6 catégories de brillance (mesurée globalement en mcd/m²)
- au plus bas : au plus le ciel profond est visible... 
- au plus haut : vous dépassez Borthle 8-9 (quelques dizaines d'étoiles visibles...)
- de gauche à droite : de - à + pollué globalement (niveau "pays" ou "région spécifique", mais pas "zones" précises)

=> donc, la Bulgarie est un bon candidat... Mais cela, j'en étais déjà persuadé avec mes repérages... 

A creuser...

Très sympa ce graphe pour donner la proportion de bon ciel dans un pays, bon pour nous c'est pas génial évidement...

J'imagine une banque de donnée gérées avec un super software qui prendrait tout en compte... noirceur du ciel, temps dégagé, seeing et ce relativement localement. exemple:

300h dégagées /mois, sqm < 21.5 (80% du temps dégagé), seeing "mauvais" à 30% du temps, très bon à 40%,...

Ce serait marrant parce qu'il y aurait sûrement de belles différences (et des endroit très très bon aussi).

personnellement je préfère un peu moins d'heures dégagées mais avec un bon seeing que l'inverse mais quelqu'un qui aime les grands champs en SHO va privilégier le temps de pose total au seeing ! Pareil pour le SQM, je préfère qu'il soit un peu moins bon si le ciel a une meilleure stabilité, moins de vent,... ce serait marrant de pouvoir rassembler toutes ces informations. Mais c'est très compliqué, je doute que des mesures de seeing existent par exemple. Reste l'extrapolation (ou la prédiction)... mais ca,c'est pas gagné non plus, et puis pour la distribution du seeing...

Il est clair que l'on dispose de plus d'informations sur l'état de la journée (cf le record de "non-éclairement" actuel...) que sur la nuit !

Mais le problème de l'évaluation demeure... La nouvelle méthode basée sur l'étude d'images satellites et d'autres données est intéressante, mais à la rigueur, aussi discutable (étalonnage des mesures, entre autres). 

Les auteurs en sont d'ailleurs conscients. Le tout, c'est de pouvoir élaborer un modèle cohérent qui puisse montrer une évolution (bonne ou mauvaise). Et faute d'autres méthodes, celle-ci ou une autre, pourquoi pas ?

La méthode préconisée en divers endroits (dont l'observatoire de Armagh en Irlande, où j'en ai discuté) est la visée de l'étoile polaire (ou de la région)... On dispose d'un étalon qui peut servir ensuite pour les évaluations. C'est ce que j'ai essayé de reproduire à TTFOBS2, mais hélas : il faudra encore y travailler (conditions de travail de la caméra sur la durée).

Je comprends mieux maintenant le coût des "boites" de stockage des caméras   
Il faut : ventilation, chauffage et régulation des deux pour que cela "tienne" au vu des conditions climatiques belges...

Tiens, par exemple... 

Comment estimer la correspondance "mag/m²" (données par un SQM) et "cd/m²" (donné par les
autres appareils)... 

Pas si simple, visiblement...   J'en ai discuté longuement avec Jan Holland (fort connu dans le domaine des mesures de PL) lors d'un séminaire...  

La "luminance" du ciel au zénith, c'est quoi exactement ?

Quand on lit la définition de "magnitude surfacique", on pourrait s'attendre à ce que 22 mag/m², cela voudrait dire "équivalent à une étoile de mag 22 défocalisée sur une surface de 1m²...", ce qui n'est vraiment pas beaucoup...   

En fait c'est plus lumineux, et certaines approximations fournissent une valeur de luminance de 1.71E-­4 cd/m²

Ok, la discussion est quasi sans fi entre spécialistes... Accrochons-nous par une valeur pratique !
Dans la dernière étude, je remarque que l'on s'éloigne désormais de cette valeur... 

En faisant une rétro-analyse des dernières données prises en compte, je trouve la table suivante :

mag/m²	µcd/m²
22	174
21,8	209
21,6	251
21,4	302
21,2	363
21	436
20,8	524
20,6	630
20,4	758
20,2	911
20	1095
19,8	1316
19,6	1582
19,4	1902
19,2	2287
19	2749
18,8	3304
18,6	3972

Ensuite, il faut s'imaginer un usage "pratique" de ces valeurs...
On considère que la visibilité de la voie lactée, vue d'été, n'est déjà plus possible dès que l'on est entre 
20.6 et 20.0 mag/arcsec2. A ce niveau, on se retrouve dans la vue d'hiver, plus faible...).      

Donc, si le "sky brightness at zenith" est < 630 mcd/m², on devrait pouvoir encore l'apercevoir
correctement. Je remarque dans l'étude, on positionne cette limite vers 688 mcd/m², il faudra peut-être revoir la formule 

En Belgique... Les endroits vont se compter (hélas) sur les doigts...

A titre de comparaison, j'ai aussi trouvé la définition suivante :

20 mag/m² = 9.0E-4 cd/m² (dans l'atmosphère) et 10.9E-4 cd/m² (hors de l'atmosphère)

Ce qui se rapproche, en gros, du 20 = 1095 µcd/m²... Mais pourtant calculé dans l'atmosphère... 

Donc : pas encore exact ! Mais qui donne la bonne valeur ????