Salut à tous,
Hier, première scéance de "SBIG" chez Serge...
Et clôture des opérations (alors que l'on commençait à capter un M51...)
avec le ciel totalement bouché...
Mais le sujet "CCD" est toujours intéressant.
Donc, pourquoi ne pas en parler et si besoin, aider à un choix ?
En même temps, cela fera un bon résumé pour Serge !
=> En faire un "tutoriel" ? Il en existe déjà des dizaines sur internet, donc...
Et l'usage est somme toute assez limité (je ne connais que un possesseur de SBIG à AstroNamur...
Si c'est faux, faire signe !!!)
1) Software : la SBIG est livrée avec un logiciel maison, CCDOPS (v5 actuellement)
Celui-ci s'occupe, dans la grande tradition SBIG, de tout : prise de dark, prise de light,
expo, pré-traitement en un clic... Evidemment, un flat, il faut le faire soi-même !
Ce software fait partie d'un "suite" qui contient des utilitaires également "gratuit".
(CCDSharp, Seeing monitor, Fits converter, etc...)
D'ailleurs, on peut assez facilement le "débrider" pour qu'on puisse utiliser
les capacités de traitement graphique sans posséder obligatoirement une caméra SBIG...
2) la caméra... La (relativement ancienne, comme on en change chaque année)
CCD ST-10, avec une base KAF-3200 comme capteur.
http://archive.sbig.com/sbwhtmls/st10.htm
Cette caméra fut célèbre pour avoir présenté il y a des années le premier test "d'optique adaptative"...
Du moins dans le terme, car dans la réalité, elle ne traitait pas réellement la turbulence, mais offrait plutôt
un "autoguidage" rapide...
3) RTFM... (Read The Fuc... Manual), car on s'aperçoit lors de notre premier test (Jupiter)
qu'il est impossible d'avoir une planète correctement exposée...
Processus sous CCDOPS
- connect camera (CTRL-K ou bouton)
- camera setup : il faut activer le refroidissement, et le choix de la taille active du capteur
(incluant un binning automatique)
Full Frame Half Frame Quarter Frame
High Res
(unbinned) 2184 x 1472 6.8 microns 1092 x 736 6.8 microns 548 x 370 6.8 microns
Medium Res
(binned 2x2) 1092 x 736 13.6 microns 546 x 368 13.6 microns 275 x 186 13.6 microns
Low Res
(bin 3x3) 728 x 490 20.4 microns 364 x 245 20.4 microns 184 x 124 20.4 microns
=> la taille de 6.8 à 20 microns en fait, de facto, une caméra TRES sensible...
Le refroidissement doit être adapté à la température courante...
Ex : régler le "setpoint"
Si temp caméra = 10°
Le refroissement possible est de -35°
On calcule 10 - 35 = -25 - 5° (cst regulation) = -20° à indiquer...
Et activer le ventilo !
Un paramètre intéressant : NON-ANG Streak removal : le mettre à yes, car cela
permet de traiter des cas de "blooming" dans l'acquisition (horizontal streaking)
"Reuse Dark frame" : autorise la réutilisation d'un dark frame d'une capture à une autre
(utile en capture séquentielle)
"Response Factor" : on l'utilise pour déterminer en automatique les magnitudes
(variables, par exemple...) en permettant un alignement sur l'étoile cible.
Ensuite, une fois connectée et configurée, on passe à l'acquisition et au traitement...
Grab = le mode "photo", dont un sous-mode "auto" pour prendre une série d'images.
Focus : un mode rapide sans stockage qui permet le mise au point
AutG = auto grab, séquence d'images...
Track & Accumulate : on peut déterminer quand un "dark" doit être pris
Save / open : pour gérer les images...
4) premier test : Jupiter...
Avec un ciel "faible" (selon Serge), on a pris un objet brillant...
Le "focus" est relativement facile à utiliser, et on parvient à une mise au point
relativement valable sur les lunes.
Et première surprise... Impossible de descendre plus bas que 0.12 sec en délai...
(vous vous imaginez que Jupiter est vachement "éclatante")
Bug ? Ben, non... Work as design. C'est prévu dans la documentation
et dans le hardware : max 60 min dans tous les cas, mais
"The shortest possible exposure time is 0.01 second (frame
transfer cameras like the ST-2000XE) or
0.12 seconds (full-frame cameras like the
ST-7/8/9/10XE)"
Ok, seule solution envisageable : rajouter de la focale via des Barlows et
atteindre f/20 ou plus pour descendre la luminosité !
=> pas sympa pour le planétaire...
Mais comme la caméra est prévue pour le ciel profond, Ok, on y passe...
2) Test sur M51 (seule encore visible dans la fenêtre nuageuse qui se referme)
Repointage... Et on cherche !
Et on voit bien l'intérêt de soit un "diviseur" avec oculaire, soit le double capteur adapté.
On peut utiliser un mode "bi-capteur" unifié sur la même image avec la SBIG (qui peut
évidemment faire de l'autoguidage), mais cela ne simplifie rien quand la cible n'est pas alignée...
Donc : démontage, pointage visuel et remontage...
=> l'intérêt d'avoir une lunette guide, mais si elle gére l'autoguidage, cela ne
simplifie rien pour un pointage avec le champ de la caméra de suivi !
- Lors du "grab", on fixe les paramètres de capture (temps, dark ou pas, taille image, delay
avant déclenchement, contrôle couleur (si une roue existe, elle fait les acquisition LRGB toute seule)
A 1 sec : rien à voir...
A 1 min : Ah... M51 apparait
A 3 min : on est dans le nuage !
Ok, on arrête...
Mais à ce stade : on sent bien qu'il va falloir "tester et tester" pour choisir les
paramètres. par contre, une fois que cela sera fait : un clic et 80% est fait...
A un prochain épisode...