Une énorme
bande de nuages qui disparait, un flash lumineux aussi bref que
puissant.. La planète Jupiter est depuis plusieurs semaines le lieu de
phénomènes intrigants. Premiers résultats de l’enquête menée avec le
télescope Hubble.Le 3 juin dernier, un événement suffisamment énergétique pour être
repéré depuis la Terre, à 770 millions de kilomètres, s’est produit
devant le disque de la planète Jupiter. C’est un astronome amateur
chevronné, l’Australien Anthony Wesley, qui a le premier signaler le
flash lumineux, visible sur les vidéos réalisées avec son télescope.
Que s’est-il passé? Un astéroïde est-il entré en collision avec
l’atmosphère de Jupiter, comme en juillet 2009? Ou bien des fragments de
comète comme en juillet 1994 avec le passage de la comète
Shoemaker-Levy 9?
D’après les
images prises par le télescope spatial Hubble le 7 juin, soit trois
jours après le signalement du flash, il n’y a pas eu d’explosion dans
les nuages de Jupiter. Aucune trace, aucun débris n’est visible,
contrairement à 2009 et 1994, d’après les observations des chercheurs
rapportées par l’ESA.
Gros plan sur le site du
flash lumineux du 3 juin dernier sur l'image prise par Hubble trois
jours après: pas de traces noires visibles.L’équipe
internationale qui a analysé les données de Hubble penche plutôt pour
l’hypothèse d’une météorite beaucoup plus petite qui aurait brûlé
au-dessus des nuages de Jupiter mais sans plonger dans l’atmosphère de
la géante gazeuse.
Disparition de nuagesL’enquête sur le flash du 3 juin fournit également de belles images
de Jupiter privé d’une de ses bandes de nuages sombres, la ceinture
équatoriale sud. Depuis plusieurs mois cette ceinture a totalement
disparue. Elle est occultée par des nuages clairs plus élevés, des
nuages formés de cristaux de glace d’ammoniac, visibles sur les clichés
pris par Hubble, toujours selon l’ESA.
Les chercheurs estiment
que ces nuages devraient s’estomper d’ici quelques mois, comme cela
s’est déjà produit par le passé. Quelques points noirs apparaissent à la
limite de la zone tropicale or ces ‘trous’ sont généralement les signes
avant-coureur de la dissipation des nuages d’ammoniac, expliquent-ils.
Ces changements météorologiques titanesques ont été observés pour la
dernière fois au début des années 70. Davantage de détails sont attendus
des observations actuelles.
C.D.
Sciences et
Avenir.fr 17/06/10
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