L'Inde se projette dans l'avenir et ambitionne de devenir la quatrième puissance spatiale capable d'envoyer un homme dans l'espace par ses propres moyens après l'Union Soviétique, les Etats-Unis d'Amérique et la Chine.
Face à la montée en puissance de la Chine, sa principale rivale économique et militaire dans la région, et consciente des enjeux économiques et militaires de l'orbite basse, l'Inde s'est doté d'un ambitieux programme de vols habités en vue d'une première mission habitée en 2015 et, à terme, le débarquement d'hommes sur la Lune.
Pour satisfaire ses ambitions spatiales, l'Inde projette la construction d'un nouveau pas de tir à l'intérieur du Centre spatial de Sriharikota et d'un Centre national des astronautes pour la formation et l'entrainement à Bangalore.
Lancé un Indien dans l'espace ne sera pas une mince affaire pour l'Inde qui accuse un retard dans ce domaine. Sur le plan de la technologie spatiale, ce pays n'est pas au niveau des puissances spatiales occidentales et chinoises. Les sauts technologiques à franchir sont donc nombreux. Cela nécessitera des efforts financiers importants sur plusieurs années.
Du lanceur à la récupération des astronautes sains et saufs après un séjour dans l'espace aux modules orbitaux, tout est à penser, tout est à développer.
Débuté en 2006, cet ambitieux programme ne pourra pas faire l'économie d'une coopération internationale. Alors que la Chine a bénéficié de l'aide directe de la Russie pour l'élaboration de ses vaisseaux Shenzhou (clones du Soyouz) et l'entraînement de ses cosmonautes, on peut penser que l'Inde sera aidée par les Etats-Unis, comme en témoigne l'accord nucléaire signé récemment et aussi la Russie, son principal fournisseur de matériel militaires. Ces 2 pays ont également signé des accords de transferts de technologies liées à des programmes civils d'utilisation de l'orbite terrestre (satcom, positionnement, EOS).
Source: Flashespace