Bien que cette information n'a pas été confirmée par les autorités chinoises, le lancement de la 3ème mission spatiale habitée de la Chine est prévu d'ici la fin du mois de septembre (entre la fin des Jeux paralympiques et la fête nationale chinoise (1er octobre)).
Cette troisième mission spatiale habitée marque une nouvelle étape du programme des vols habités chinois, notamment parce que pour la première 1 ou 2 taïkonautes sortira dans l'espace, une première pour ce pays.
Shenzhou 7 embarquera 3 taïkonautes (le nom chinois donné aux astronautes), contre 2 lors de la précédente mission. Le séjour dans l'espace sera également plus long et donc marqué par 2 ou 3 sorties extravéhiculaires.
Le lanceur sera plus puissant que celui utilisé pour Shenzhou 6. Si l'on se fie aux paramètres orbitaux des missions précédentes, Shenzhou 7 sera placé sur une orbite elliptique d'environ 200 km de périgée et de plus de 300 km d'apogée. La circularisation interviendra après quelques orbites de sorte que le vaisseau tournera autour de la Terre à une altitude moyenne de 340 km.
Son aspect sera différent de Shenzhou 6. Il sera dimensionné pour accueillir et fournir tout le soutien vie à 3 personnes. Pour la première fois, le module orbital sera équipé d'un sas de sortie dans l'espace. Cette innovation a conduit les ingénieurs à renforcer l'étanchéité de la structure du vaisseau.
Sortie extra-véhiculaire
Une sortie extra-véhiculaire implique non seulement la fabrication de combinaisons mais également la mise au point d'une procédure de sortie à suivre de façon à travailler et se déplacer dans l'espace en toute sécurité.
Les combinaisons chinoises utilisées pour les EVA seront similaires à celles des Russes et des Américains. Elles protégeront les taïkonautes des micrométéorites et intégreront un système de régulation de la température et de la pression. Notez que les gants seront scellés au reste de combinaison mais seront flexibles. Le pack dorsal des scaphandres chinois serait équipé de systèmes de commande et de communications, qui incluent un dispositif de propulsion intégré permettant au marcheur spatial de s'orienter et de se diriger.
Pour les sorties extra-véhiculaires, plusieurs options sont possibles.
La plus simple d'entre elles est le développement d'un câble reliant le taïkonaute au vaisseau. La seconde option est plus complexe a développer. Il s'agit de développer une technologie permettant à un taïkonaute de quitter son vaisseau et de procéder à des transferts d'équipage à l'instar de ce qui avait été d'abord réalisé par les Russes au moyen des premiers Soyouz.
Mais il ne fait aucun doute que les Chinois n'en resteront pas là et que l'objectif visé à terme est l'assemblage d'un complexe orbital sur le modèle de Mir ou de l'ISS. Dans ce cas là, ont peut penser qu'à terme la Chine utilise une sorte de bras robotique, similaire à Canadarm où se fixera une personne. Le bras serait capable d'atteindre n'importe quel point d'un engin spatial et utilisé pour de la manutention.
sources: http://www.flashespace.com/html/sept08/03_09_08.htm