Par Will Dunham Reuters - il y a 46 minutes WASHINGTON (Reuters) -
Le volcanisme a joué un rôle essentiel dans la formation de la surface de la planète Mercure, annoncent des scientifiques sur la base de données rassemblées par la sonde Messenger.
La sonde de la Nasa, qui a survolé en janvier la planète la plus proche du soleil, a également envoyé des informations sur le champ magnétique de Mercure.
En 1975, la sonde Mariner 10, dernier vaisseau à survoler Mercure, avait pris des images de vastes plaines lisses sur de grandes étendues de la planète.
Les scientifiques n'étaient toutefois pas certains que ces plaines aient été créées par le volcanisme.
Selon le géologue James Head, de l'université Brown dans le Rhode Island, les photographies prises par Messenger le 14 janvier prouvent que la surface de Mercure a bien été sculptée par les volcans.
Ce phénomène de grande ampleur s'est probablement manifesté par de larges coulées de lave et de violentes éruptions, a ajouté Head, selon qui ces événements se sont déroulés il y a de trois à quatre milliards d'années.
Rien ne prouve qu'il y ait encore une activité volcanique sur Mercure, a-t-il souligné.
CRATÈRE DE 1.550 KILOMÈTRES
Le bassin de Caloris, qui avec 1.550 km de diamètre est l'un des plus grands cratères d'impact du système solaire, s'est formé voici 3,8 milliards d'années.
Des images prises par Messenger montrent un volcan de couleur orange, large de 95 km, sur le bord de ce bassin. De là pourrait avoir coulé la lave qui a formé une plaine lisse au fond de l'immense cratère.
Ces dépôts, similaires aux coulées de basalte présentes sur la Lune, ont une très faible teneur en fer, un type de roche peu fréquent.
"Messenger nous a fourni une nouvelle vision du volcanisme de Mercure. Elle nous a fait découvrir comment les plaines s'étaient formées et redonné vie à ce que beaucoup considéraient comme une planète morte", a poursuivi Head.
Parmi les autres découvertes publiées dans le magazine Science, les scientifiques ont indiqué que le champ magnétique de Mercure trouvait son origine dans le noyau externe de la planète, et était alimenté par le refroidissement du noyau interne.
La sonde Mariner 10 avait cartographié 45% de la surface de Mercure lors de ses trois passages au-dessus de la planète. Messenger, lancée en 2004, a ajouté 20% lors de son premier survol et doit s'approcher à nouveau de Mercure en octobre 2008, puis en septembre 2009.